Manger du poisson deux fois par semaine est fortement recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé. En effet, 150 g de poissons hebdomadaires est la quantité nécessaire pour faire le plein d’oméga-3 et de protéines. Toutefois, si la quantité de poisson à consommer a le mérite d’être claire, ce n’est pas toujours le cas par rapport à ce que nous devons privilégier au menu.
Entre les petits poissons, les gros poissons et les variétés de poissons, lesquels sont effectivement à prioriser dans votre assiette pour rester en forme et éviter l’intoxication ? Autre question, la consommation de certains poissons a-t-elle un impact écologique ? Le point sur la question dans les lignes qui suivent.
Favoriser la pêche à la ligne à la pêche en chalut
Oui Mesdames et Messieurs, le choix du poisson dans votre assiette dépend avant tout de la technique de pêche utilisée. Ce point est en effet un critère révélateur de la pêche durable.
La pêche à la ligne permet d’obtenir une sélection de poissons de qualité à l’instar de la dorade, du maquereau et du bar. C’est une méthode de pêche très sélective qui préserve les habitats marins et ramène des poissons encore vivants.
Contrairement à cela, la pêche en chalut, même si elle permet de capturer une variété de poissons (du petit au plus gros), représente un réel danger pour l’espace sous-marin. Non seulement elle déplace les sédiments, mais elle pollue également l’eau de la mer et par la même occasion les différentes espèces de poissons qui y vivent.
De ce fait, les poissons obtenus par chalutages sont risqués pour la santé des consommateurs. Mieux vaut acheter le plus possible des poissons issus de la pêche à la ligne.
Pour cela, lire les étiquettes vous aidera à faire le bon choix. Outre le nom complet et la fraîcheur du poisson, le lieu de pêche, le lieu d’élevage ainsi que le label y sont aussi indiqués.
Mettre à l’honneur les poissons locaux et les poissons de saison
Comme pour les fruits et les légumes, il y a aussi des saisons pour les poissons. De ce fait, votre consommation de poisson doit suivre ce cycle pour pouvoir tirer le meilleur de ces produits de la mer. Qui plus est, cela vous donne l’occasion de varier les recettes de poisson en cuisine.
Les poissons de saison sont frais et de qualité. Ils sont également largement plus savoureux que les poissons décongelés et conservent mieux leurs valeurs nutritionnelles. De même, pour les produits locaux de la mer, leur fraîcheur est garantie par rapport aux poissons capturés en dehors de votre ville de résidence. Simplement parce que ces derniers sont exposés à un temps de congélation plus ou moins long.
Dans l’optique de vous aider à mieux consommer ces espèces sous-marines, voici une liste non exhaustive des poissons de saison.
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En hiver : la coquille Saint-Jacques, le colin, la lotte, le bigorneau, le bulot...
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En été : les moules, le merlu, le turbot, la crevette, le homard, la sardine, le thon blanc, la langoustine, etc.
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Au printemps : le merlan, la carpe, le hareng, le brochet, la raie, etc.
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En automne : l’aiglefin, le congre, la seiche, la raie, l’araignée, la dorade grise, la sardine, l’écrevisse...
Les petits poissons, à préférer aux gros poissons
C’est affirmé par deux chercheurs de l’Ifremer, les petits poissons seraient plus sains que les gros poissons pour la santé.
Avec tous les déchets jetés à la mer, son système écologique est fortement compromis. En un mot, elle est polluée. Entre les matières plastiques, les métaux lourds, les produits toxiques, la contamination des produits de la mer est en effet inévitable.
Néanmoins, elle serait beaucoup plus observée chez les gros poissons que les petites espèces sous-marines. Plus la taille des poissons est grande, plus ils sont susceptibles d’avaler plus de métaux que les autres.
Grâce au faible taux de mercure que les petits poissons renferment, ils sont largement préférables aux gros poissons. À titre de rappel, le mercure est un gaz présent dans l’atmosphère. Il est inévitablement présent dans tous les produits sous-marins, mais à très faible dose. C’est la pollution de l’eau qui augmente sa teneur dans les poissons. En grande quantité, il provoque l’intoxication chez l’être humain.
Aussi, nous vous conseillons de modérer la consommation des poissons suivants, car ils sont riches en mercure :
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l’espadon, l’anguille et la lamproie ;
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le marlin, le brochet et le touladi ;
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le doré, l’escolier et la barbotte ;
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l’esturgeon, le crapet et la lotte ;
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la perchaude et le meunier.
Inversement à cela, n’hésitez pas à privilégier ces poissons à faibles taux de mercure dans vos assiettes :
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le capelan, l’anchois et le merlu ;
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le saumon, l’omble et le hareng ;
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la crevette, la palourde et le crabe ;
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le meunier noir, la goberge et le maquereau ;
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la sardine.
Des poissons pour chaque catégorie de personne
Quels poissons privilégier dans votre assiette ? La réponse peut être différente d’une personne à une autre. L’âge ainsi que la condition physique de la personne sont en effet des facteurs déterminants en ce qui concerne la consommation des produits de la mer. C’est d’ailleurs dans cet intérêt que l’accompagnement d’un·e diététicien·ne est primordial. Le spécialiste vous conseille les poissons à prioriser par rapport à vos objectifs, votre état de santé et votre âge.
Les femmes enceintes
Comme vous le savez, l’état fragile de la femme enceinte implique une sélection rigoureuse des aliments à prioriser et à éviter. En ce qui concerne le poisson, il faut déjà faire un trait sur les poissons crus et mettre en valeur dans l’assiette les poissons riches en oméga-3 comme la roussette, la sardine et le hareng.
Les enfants
Afin de favoriser le bon développement ainsi que la croissance de votre enfant, les poissons qui sont source d’oméga-3 sont vivement conseillés à l’instar du merlu blanc et du saumon. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne peuvent pas manger les autres produits de la mer. C’est à vous de varier le menu et d’alterner les types de poissons.
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