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Intestin irritable : Causes, symptômes et remèdes

Publié le 8 octobre 2024, mis à jour le 15 octobre 2024

Photo marine

Marine
Diététicienne-Nutritionniste et Co-fondatrice de Madietenligne

Le syndrome de l'intestin irritable, ou côlon irritable, est un trouble digestif fréquent qui cause douleurs, ballonnements et inconfort. Découvrez les symptômes, traitements et solutions adaptés.

Le syndrome de l'intestin irritable (SII), également connu sous le nom de côlon irritable, est un trouble digestif fréquent qui affecte la vie quotidienne de millions de personnes dans le monde. Il se manifeste par des douleurs abdominales, des ballonnements, et des troubles du transit intestinal comme de la diarrhée ou de la constipation. Bien que non dangereux, le SII peut être particulièrement inconfortable et difficile à gérer au quotidien.

Qu'est-ce que le syndrome de l'intestin irritable ?

Définition du SII

Le syndrome de l'intestin irritable (SII) est un trouble fonctionnel chronique qui affecte le gros intestin, ou côlon. Contrairement à d'autres maladies inflammatoires de l'intestin, comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse, le SII ne provoque pas de dommages visibles ou permanents au système digestif. Cependant, il entraîne un dysfonctionnement de la motilité intestinale (les mouvements de l'intestin) et une hypersensibilité de l'intestin, ce qui se manifeste par des douleurs abdominales, des ballonnements et des perturbations du transit (diarrhée, constipation ou les deux).

Sur le plan physiopathologique, le SII est lié à une communication anormale entre le cerveau et l'intestin, souvent appelée l'axe cerveau-intestin. Cette connexion complexe régule les mouvements intestinaux, les sensations et les réponses aux stimuli internes, comme la nourriture ou le stress. Dans le cas du SII, cette interaction est perturbée, entraînant des réponses exagérées au niveau du côlon. D'autres facteurs, comme les déséquilibres dans le microbiote intestinal (les bonnes et mauvaises bactéries de l'intestin), une alimentation inadaptée, et le stress psychologique, peuvent aussi aggraver les symptômes.

Quelle est la différence entre l'intestin irritable et le côlon irritable ?

Les termes "intestin irritable" et "côlon irritable" sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais il existe des nuances qui méritent d'être clarifiées.

Le terme "syndrome de l'intestin irritable" (SII) est plus large et couvre l'ensemble du système digestif, bien que les symptômes se concentrent généralement sur le gros intestin (le côlon). Il comprend non seulement les douleurs et les troubles du transit, mais aussi d'autres symptômes comme les ballonnements, l'excès de gaz, et parfois des symptômes extra-digestifs tels que la fatigue et les troubles du sommeil.

D'autre part, "côlon irritable" est une expression qui met l'accent sur le rôle central du côlon dans le développement des symptômes. Cela peut prêter à confusion, car bien que les symptômes soient majoritairement localisés dans le côlon, le problème sous-jacent concerne une interaction plus complexe impliquant l'ensemble de l'intestin et même l'axe cerveau-intestin. Ainsi, "syndrome de l'intestin irritable" est le terme médical correct et plus complet, tandis que "côlon irritable" est un terme couramment utilisé dans le langage populaire pour désigner la même pathologie.

Symptômes du syndrome de l'intestin irritable 🩺

Le syndrome de l'intestin irritable (SII) se manifeste par différents symptômes qui affectent surtout le système digestif, mais peuvent aussi avoir un effet négatif sur d'autres aspects de la vie quotidienne. Bien que ces symptômes puissent être différents selon les personnes, ils suivent souvent le même schéma, avec une réponse à certains déclencheurs comme l'alimentation, le stress, ou les fluctuations hormonales.

Quels sont les symptômes de l’intestin irritable ?

Douleurs abdominales et crampes

L’un des symptômes les plus fréquents du SII est la douleur abdominale. Celle-ci est souvent décrite comme des crampes ou une sensation de malaise dans le bas-ventre. La douleur peut être diffuse ou localisée dans une partie spécifique de l'abdomen. Elle est généralement soulagée après être allé aux toilettes, mais peut réapparaître rapidement après un repas ou avec des situations de stress.

Les douleurs sont dues à une grande sensibilité de l’intestin. Autrement dit, les nerfs de l’intestin deviennent plus réactifs aux stimuli normaux, comme la digestion des aliments ou les gaz intestinaux, provoquant ainsi des douleurs. Ces crampes peuvent aller de légères à sévères, et leur intensité varie au fil du temps.

Ballonnements et sensation de gonflement

Les personnes souffrant du SII ressentent souvent des ballonnements. Les ballonnements sont une sensation de ventre gonflé ou distendu, en particulier après les repas. Les ballonnements sont généralement dus à une accumulation importante de gaz dans l’intestin, provoquée par une fermentation anormale des aliments ou une mauvaise motricité intestinale.

Les ballonnements peuvent rendre le ventre visiblement plus gros et entraîner une gêne importante, même sans un gain de poids. Cette sensation est parfois décrite comme si l’estomac était "rempli d’air" et peut s’accompagner de nombreux rots ou flatulences.

Troubles du transit intestinal : diarrhée, constipation ou les deux

L'un des signes distinctifs du SII est l'altération du transit intestinal. Les patients peuvent souffrir de diarrhée (SII-D), de constipation (SII-C), ou d'une alternance des deux (SII-M pour mixte).

  • Diarrhée (SII-D) : Les personnes qui ont une diarrhée liée au SII ressentent des envies fréquentes et urgentes d'aller aux toilettes, souvent plusieurs fois par jour. Les selles sont généralement molles ou liquides, avec parfois une sensation de ne pas avoir complètement évacué les selles. Ce type de SII peut être particulièrement gênant, surtout en dehors de la maison.

  • Constipation (SII-C) : Dans ce cas, le transit est ralenti et les patients peuvent avoir des difficultés à aller à la selle. Les selles sont souvent dures, sèches et peuvent provoquer des douleurs lors de l’évacuation. Certaines personnes ressentent également une sensation de "blocage" ou de satiété prolongée après avoir mangé, même avec de petites portions.

  • SII-Mixte (SII-M) : Il s'agit d'une alternance entre épisodes de diarrhée et de constipation. Le passage d’un type de selles à un autre peut être frustrant et difficile à prévoir, ce qui complique la gestion quotidienne de la maladie.

Flatulences excessives

Les gaz intestinaux sont un autre symptôme courant du SII. Les patients peuvent ressentir une accumulation excessive de gaz, qui entraîne de nombreuses flatulences. Cela est souvent lié à une mauvaise digestion ou à des intolérances alimentaires, comme celle aux FODMAPs (un groupe de glucides fermentescibles). Cette production excessive de gaz peut augmenter les douleurs abdominales et les ballonnements.

Sensation de selles incomplètes

Un symptôme souvent rapporté est la sensation que l'évacuation des selles est incomplète, même après être allé aux toilettes. Cela peut être particulièrement désagréable car les personnes concernées ont souvent l’impression de devoir y retourner peu de temps après.

Mucus dans les selles

Certaines personnes atteintes du SII remarquent la présence de mucus dans leurs selles. Le mucus est une substance claire ou blanche produite par l’intestin. Bien que ce ne soit pas inquiétant, la présence de mucus peut être un signe que l’intestin réagit de manière excessive aux stimuli.

Symptômes autre que digestifs

Bien que le SII affecte surtout le système digestif, certains patients ont des symptômes qui ne sont pas directement liés à l'intestin :

  • Fatigue : Les personnes atteintes de SII ressentent souvent une fatigue chronique, qui peut être due à la mauvaise absorption des nutriments ou à la gêne causée par les symptômes digestifs.

  • Maux de tête : Des céphalées ou des migraines peuvent accompagner les crises de SII.

  • Problèmes de sommeil : Les troubles du sommeil, tels que les insomnies ou des réveils fréquents, sont courants chez les patients atteints de SII.

  • Anxiété et dépression : Le SII étant souvent aggravé par le stress, de nombreuses personnes éprouvent de l’anxiété ou de la dépression en raison de la chronicité des symptômes et de l’impact sur leur vie quotidienne. Cela crée un cercle vicieux : l’anxiété peut aggraver les symptômes du SII, qui à leur tour augmentent l’anxiété.

Douleurs thoraciques ou gêne urinaire

Dans certains cas, des symptômes moins fréquents peuvent apparaître, comme des douleurs dans la région thoracique ou des difficultés urinaires (envie fréquente, sensation d’inconfort). Bien que ces symptômes soient moins courants, ils sont souvent associés à une exacerbation du SII, en particulier en période de stress.

Comment sont les selles quand on a le côlon irritable ?

Il existe trois principales selles selon les symptômes : la diarrhée, la constipation, ou un mix des deux.

  • Selles molles ou diarrhée (SII-D) : Pour les personnes atteintes de la forme diarrhéique du syndrome (SII-D), les selles sont souvent molles ou liquides. Les épisodes de diarrhée peuvent être fréquents, avec une envie pressante d'aller aux toilettes. Ces selles peuvent se produire plusieurs fois par jour, et certaines personnes ressentent un soulagement temporaire des douleurs après avoir évacué.

  • Selles dures et sèches (SII-C) : À l'opposé, dans la forme constipation du SII (SII-C), les selles sont dures, sèches, et parfois en petites boulettes. Elles sont difficiles à évacuer, ce qui peut causer une gêne importante, ainsi que des douleurs abdominales. La constipation peut également s'accompagner d'une sensation de "blocage", où la personne a l'impression de ne pas avoir complètement évacué les selles, même après être allé aux toilettes.

  • Selles irrégulières (SII-M) : Pour les personnes qui souffrent d'un mélange des deux types (SII-M pour mixte), les selles peuvent alterner entre des épisodes de diarrhée et de constipation. Cela peut rendre difficile la prédiction de la gêne intestinale et compliquer la gestion du trouble.

Où a-t-on mal quand on a le côlon irritable ?

Les douleurs abdominales sont un symptôme récurrent du syndrome de l'intestin irritable, et elles peuvent se ressentir dans différentes parties du ventre. Cependant, les douleurs sont souvent localisées dans la partie inférieure de l'abdomen, en particulier dans la région du bas-ventre ou autour du nombril. Ces douleurs peuvent aussi être ressenties sur les côtés de l'abdomen ou dans la région épigastrique (juste au-dessous du sternum).

  • Localisation typique : La majorité des personnes souffrant de côlon irritable ressentent des douleurs dans le bas-ventre, généralement à gauche, là où se trouve une partie importante du côlon. Cependant, la douleur peut être diffuse, touchant différentes zones de l’abdomen, et parfois se déplacer d’une région à l’autre au cours de la journée.

  • Nature de la douleur : La douleur est souvent décrite comme des crampes, des spasmes ou une sensation de serrement. Elle peut être légère et inconfortable, ou au contraire assez sévère pour perturber les activités quotidiennes. La douleur peut être plus intense après un repas ou du stress, et elle a tendance à s’atténuer après être allé aux toilettes.

  • Fluctuation de la douleur : La douleur abdominale dans le cadre du SII est rarement continue. Elle apparaît souvent par vagues, avec des moments d'intensité plus élevée suivis de périodes de répit. Elle peut également varier selon les habitudes alimentaires ou l’état émotionnel de la personne. Certains patients rapportent des douleurs plus aiguës après avoir consommé certains aliments déclencheurs (comme ceux riches en FODMAPs) ou dans des situations de stress.

Diagnostic du syndrome de l'intestin irritable 🧑‍⚕️

Diagnostiquer le syndrome de l'intestin irritable (SII) est complexe, car il n'existe pas de test spécifique qui permette de poser un diagnostic. Le diagnostic se fait principalement en évaluant  les symptômes et en excluant d'autres maladies digestives. Les médecins utilisent généralement plusieurs examens cliniques et tests pour s'assurer que les symptômes ne sont pas liés à une autre pathologie, comme la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse, ou la maladie cœliaque.

Quel test pour savoir si on a un côlon irritable ? Le diagnostic

Le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable repose principalement sur des critères cliniques, tels que les critères de Rome IV. Ces critères définissent le SII par la présence de douleurs abdominales récurrentes au moins une fois par semaine pendant les trois derniers mois, associées à des modifications du transit intestinal (constipation, diarrhée, ou mix des deux).

Les médecins posent souvent plusieurs questions sur les habitudes alimentaires, les niveaux de stress, et les symptômes. Ils vérifieront également si les symptômes s’améliorent après être allé aux toilettes, ce qui est un signe typique du SII.

En plus de l’évaluation clinique, plusieurs tests peuvent être utilisés pour exclure d’autres pathologies :

  • Analyses de sang : Elles servent à exclure des maladies inflammatoires ou une intolérance au gluten (maladie cœliaque).

  • Test des selles : Cela peut aider à éliminer les infections ou les parasites intestinaux.

  • Endoscopie ou coloscopie : Ces examens permettent de visualiser l’intérieur du côlon pour écarter des maladies comme la colite ou le cancer colorectal.

Est-ce que le côlon irritable se voit dans une prise de sang ?

Non, le syndrome de l'intestin irritable ne se voit pas dans une prise de sang. Il n'existe pas de biomarqueur spécifique au SII qui pourrait être détecté dans le sang. Cependant, comme vu précédemment, une prise de sang peut être utile pour écarter d'autres maladies pouvant causer des symptômes similaires.

Par exemple, une prise de sang peut :

  • Rechercher des signes d’inflammation, ce qui pourrait indiquer une maladie inflammatoire de l'intestin (comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse).

  • Tester la présence d’anticorps spécifiques pour exclure la maladie cœliaque (intolérance au gluten).

Est-ce que le côlon irritable se voit à la coloscopie ?

Non, le côlon irritable ne se voit pas à la coloscopie. La coloscopie est un examen médical qui permet de visualiser l'intérieur du côlon à l'aide d'une caméra insérée par le rectum. Cet examen est souvent utilisé pour détecter des anomalies physiques telles que des inflammations, des polypes, ou des tumeurs.

Dans le cas du SII, la coloscopie ne montre généralement aucune anomalie visible, car le SII est un trouble fonctionnel. Cela signifie que, bien que le fonctionnement du côlon soit altéré, il n'y a pas de lésions ou de dommages visibles sur l'intestin.

Cependant, la coloscopie est utile pour aussi exclure d'autres maladies qui peuvent présenter des symptômes similaires au SII, comme :

  • La colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn (maladies inflammatoires de l'intestin).

  • Le cancer colorectal.

  • Les diverticulites.

Traitement du syndrome de l'intestin irritable 💊

Le traitement du syndrome de l'intestin irritable (SII) peut être différent d’une personne à l'autre suivant la gravité des symptômes et de leur type (diarrhée, constipation, ou mix des deux). Le SII étant un trouble fonctionnel, le traitement est surtout là pour soulager les symptômes et rendre la vie quotidienne plus facile. Les traitements peuvent être à la fois médicamenteux et non médicamenteux, en fonction des besoins de chacun.

Traitement du côlon irritable

Le traitement du côlon irritable associe souvent des médicaments et des changements dans le mode de vie :

  • Antispasmodiques : Ces médicaments sont utilisés pour diminuer les crampes abdominales en relaxant les muscles intestinaux. Exemples de médicaments prescrits : la mébévérine et la phloroglucinol.

  • Laxatifs : Si la constipation est le principal symptôme, des laxatifs peuvent être prescrits pour faciliter le transit intestinal. Les laxatifs de type fibre (comme le psyllium) ou osmotique (comme le lactulose) sont souvent utilisés.

  • Antidiarrhéiques : Pour les personnes souffrant de diarrhée (SII-D), des médicaments comme le lopéramide peuvent aider à diminuer la fréquence des selles.

  • Probiotiques : Ces suppléments aident à rééquilibrer la flore intestinale, souvent perturbée chez les personnes atteintes de SII. Ils favorisent aussi une meilleure digestion et une diminution des ballonnements, diarrhée ou constipation.

  • Thérapies comportementales : Le stress est souvent un facteur aggravant du SII. Des thérapies comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la gestion du stress, et des techniques de relaxation comme la méditation ou la cohérence cardiaque peuvent être très bonnes pour limiter les symptômes. Dans certains cas, l'hypnose a aussi montré des effets positifs sur l’amélioration des douleurs abdominales et la régulation du transit.

Côlon irritable remède grand-mère

Il existe de nombreux remèdes de grand-mère pour soulager les symptômes du côlon irritable en complément des autres traitements :

  • Infusions de plantes : Certaines plantes, comme la menthe poivrée ou le fenouil, sont connues pour leurs propriétés apaisantes et antispasmodiques. Elles peuvent aider à diminuer les ballonnements et les crampes.

  • Graines de lin : Riches en fibres et matières grasses, les graines de lin peuvent aider à réguler le transit intestinal, en particulier en cas de constipation.

  • Aloe vera : Certaines personnes ont de très bons retours sur le jus d’aloe vera, qui apaise les parois intestinales.

  • Tisanes à la camomille : La camomille a des propriétés anti-inflammatoires et apaisantes, aidant à calmer l'inconfort abdominal.

  • Gingembre : Le gingembre est bien connu pour ses bienfaits digestifs. Il aide à diminuer  les nausées, les ballonnements et les douleurs abdominales.

  • Compresse chaude : Appliquer une compresse chaude ou une bouillotte sur l'abdomen peut soulager les crampes et les douleurs en relaxant les muscles intestinaux.

  • Massage abdominal : Masser doucement l'abdomen dans le sens des aiguilles d'une montre peut aider le transit, surtout en cas de constipation.

  • Huile essentielle de menthe poivrée : Cette huile est connue pour ses propriétés antispasmodiques et peut aider à diminuer les douleurs abdominales.

Intestins irritables : 10 solutions pour les calmer

Voici 10 conseils pour calmer les intestins irritables :

  • Adopter une alimentation équilibrée : Une alimentation riche en fibres solubles (présentes dans l'avoine, les carottes, les pommes, etc.) peut aider à réguler le transit intestinal. Les aliments contenant des fibres insolubles (comme les céréales complètes) doivent être consommés avec modération, surtout en cas de diarrhée.

  • Régime pauvre en FODMAPs : Ce régime consiste à éviter certains glucides fermentescibles (comme les oignons, l'ail, le blé, les légumineuses) qui peuvent augmenter les symptômes de ballonnements et de diarrhée.

  • Bien s’hydrater : Boire suffisamment d’eau est essentiel, surtout pour ceux souffrant de constipation.

  • Manger lentement et bien mâcher : Une mastication lente et des repas dans le calme permettent de faciliter la digestion et de diminuer les ballonnements.

  • Éviter les aliments déclencheurs : Certains aliments comme les produits laitiers, le café, l'alcool, les boissons gazeuses, et les aliments épicés peuvent augmenter les symptômes du SII. Il est conseillé de les éviter ou de limiter leur consommation.

  • Gérer le stress : Le stress a un impact direct sur les symptômes du SII. Des techniques de relaxation comme la méditation, le yoga, ou la respiration profonde peuvent aider à calmer l’intestin.

  • Faire de l'exercice régulièrement : L’exercice physique modéré, comme la marche ou le vélo, peut aider à la régulation du transit et à diminuer le stress. 👉 Les sports qui peuvent aider

  • Fractionner les repas : Prendre plusieurs petits repas dans la journée plutôt que trois repas copieux permet de reposer le système digestif et d’éviter les pics de symptômes après les repas.

  • Utiliser des probiotiques : Ces compléments peuvent aider à restaurer l’équilibre de la flore intestinale, ce qui améliore la digestion et diminue les ballonnements.

  • Avoir un sommeil régulier : Le sommeil joue un rôle clé dans la gestion du SII. Un sommeil de qualité aide à diminuer  le stress et à réguler le fonctionnement de l'intestin.

Alimentation et syndrome de l'intestin irritable 🍚

L'alimentation joue un rôle important dans la prise en charge des symptômes du syndrome de l'intestin irritable (SII). Certains aliments peuvent déclencher les symptômes, tandis que d'autres peuvent aider à les apaiser.

Quels sont les aliments à éviter en cas de côlon irritable ?

Certains aliments sont connus pour être des déclencheurs fréquents des symptômes du SII. Voici une liste des principaux aliments à éviter ou à limiter :

  • FODMAPs : Ce sont des glucides fermentescibles que l’on trouve dans certains fruits, légumes, céréales, et produits laitiers. Ils sont mal absorbés par l’intestin et peuvent provoquer des ballonnements, des douleurs et de la diarrhée. Parmi eux, on trouve les oignons, l'ail, les légumineuses, les pommes, les poires, et le blé.

  • Aliments gras : Les aliments riches en matières grasses, comme les plats frits, la charcuterie, et les sauces lourdes, peuvent ralentir la digestion et augmenter les douleurs et les ballonnements.

  • Caféine : Présente dans le café, le thé et certaines boissons énergétiques, la caféine peut stimuler excessivement l'intestin, provoquant des diarrhées ou des crampes.

  • Alcool : L’alcool irrite la paroi intestinale et peut aggraver les symptômes digestifs, notamment les douleurs et les selles irrégulières.

  • Produits laitiers : Chez les personnes intolérantes au lactose, les produits laitiers comme le lait, le fromage, et la crème peuvent provoquer des ballonnements, des crampes et des diarrhées.

  • Aliments épicés : Les épices comme le piment peuvent irriter la muqueuse intestinale et augmenter les douleurs ou les brûlures d’estomac.

Aliments recommandés pour apaiser les symptômes

Certains aliments peuvent calmer les symptômes du SII, surtout s'ils sont bien tolérés. L'un des régimes les plus recommandés pour le SII est le régime pauvre en FODMAPs, qui consiste à éviter les aliments riches en FODMAPs et à les réintroduire progressivement pour identifier lesquels provoquent des symptômes. Voici quelques aliments généralement bien tolérés et utiles pour apaiser les symptômes :

  • Fibres solubles : Les fibres solubles, présentes dans l'avoine, les carottes, ou les bananes, sont plus douces pour l'intestin que les fibres insolubles et peuvent aider à réguler le transit.

  • Viandes maigres et poissons : Le poulet, la dinde, le poisson et autres viandes maigres sont faciles à digérer et n'irritent pas l'intestin.

  • Riz, pommes de terre et patates douces : Ces aliments riches en amidon sont souvent bien tolérés par les personnes souffrant de SII, car ils ne contiennent pas de FODMAPs.

  • Yaourts probiotiques : Les yaourts contenant des probiotiques peuvent aider à rééquilibrer la flore intestinale, ce qui peut améliorer la digestion et diminuer les ballonnements.

  • Infusions à base de plantes : Les tisanes comme la menthe poivrée ou la camomille peuvent avoir un effet apaisant sur l'intestin et aider à diminuer les crampes et les ballonnements.

Pourquoi consulter un·e diététicien·ne ? 👋

Consulter un diététicien est essentiel pour les personnes souffrant du syndrome de l'intestin irritable, car il peut aider à adapter l'alimentation en fonction des besoins spécifiques de chacun. Il peut proposer des régimes personnalisés, comme le régime pauvre en FODMAPs, et identifier les aliments qui déclenchent ou apaisent les symptômes. De plus, un diététicien veille à ce que les changements alimentaires soient équilibrés, garantissant un apport suffisant en nutriments tout en minimisant les désagréments digestifs.

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Pour conclure, nous pouvons dire que le syndrome de l'intestin irritable est un trouble digestif fréquent mais qui peut être bien pris en charge grâce à une meilleure compréhension des déclencheurs et des solutions adaptées. Qu'il s'agisse d’adaptations alimentaires, de remèdes naturels, ou de traitements médicaux, chaque personne peut trouver la solution qui lui convient pour diminuer les symptômes.