La discrimination envers les obèses porte atteinte non seulement à leur santé mentale et physique, mais aussi à leur vie professionnelle. Comme pour toutes les autres formes de racisme, lutter contre cette stigmatisation est possible. Ensemble, personnes corpulentes et individus lambdas doivent se souder pour la combattre. Effectivement, il s’agit d’une responsabilité partagée. D’une part, ceux avec une surcharge pondérale doivent rester bienveillants envers eux-mêmes. D’autre part, cela demande aux autres une meilleure connaissance de l’obésité et un changement de regard sur cette maladie. Comment faire face à cette discrimination que l’on appelle grossophobie alors ? Les détails pour y mettre fin.
S’affirmer au quotidien pour les individus corpulents
Lutter contre la grossophobie commence par les personnes rondes. Elles sont victimes des commentaires moqueurs et des comportements inappropriés à leur égard. Face à cela, réagir constitue un premier pas fondamental. Au lieu d’accepter facilement et de laisser passer ce genre d’actes grossophobes, il est important de s’affirmer. En d’autres termes, dire non à l’émission de tels propos et dénoncer l’attitude stigmatisante de l’agresseur. Et ce, qu’il s’agisse d’un membre de la famille, des amis, des collègues ou d’un inconnu. Bien entendu, il ne s’agit pas ici d’attaquer en retour l’individu. Dans un climat de tolérance, le but consiste à expliquer clairement à celui-ci le comportement raciste et les a priori qu’il a envers les obèses.
Évidemment, modifier la perception des autres n’est pas une chose aisée. Néanmoins, se taire et adopter une attitude passive les incitera davantage à continuer. Ainsi, le silence n’est pas toujours la meilleure réponse. S’il ne change pas d’avis après les explications, au moins, il sait ce que vous ressentez et ainsi, peut-être, il n’osera plus agir de la sorte. D’ailleurs, même si ce n’est pas le cas, dans ce genre de situation, une prise de parole n’est jamais vaine. S’exprimer envers la personne grossophobe s’avère bénéfique pour les obèses. Cela soulage le cœur et indique une bienveillance envers soi-même. Cela représente également une occasion pour faire le tri dans ses relations et sortir certains individus de sa vie.
S’éloigner des clichés et s’inspirer autrement
Dans la société dans laquelle on vit, de multiples stéréotypes sont attribués aux personnes corpulentes. Par exemple, au cinéma, ils incarnent souvent le rôle du méchant, laid et fainéant que tout le monde déteste. Il n’est pas surprenant que les autres pensent donc de cette manière. Cependant, cela ne constitue pas une fatalité. Du côté des obèses, il est préférable qu’ils prennent de la distance par rapport à ce genre de généralité. Les individus en surpoids ne se résument pas à ces traits. Comme les autres, ils possèdent des défauts et des qualités, mais ce n’est pas à la collectivité de les dicter.
Dans ce cas, la méthode repose sur la construction de toutes nouvelles références positives. On suit des personnalités avec un gabarit imposant et qui clament haut et fort « non aux clichés ». Acteurs, dessinateurs, designers, danseurs, écrivains... on s’abonne uniquement à ceux qui défendent notre cause et à ceux qui nous font du bien moralement. Sans l’ombre d’un doute, l’influence positive de ces célébrités aidera certainement plus d’un à gagner confiance en lui. Pareillement, il est préférable de s’entourer de gens qui aspirent à notre bien-être, quel que soit notre Indice de Masse Corporelle. Dans ces conditions, faire face à la discrimination grossophobe deviendra plus facile pour les individus enrobés.
Stop à la discrimination des gros : l’importance de bien s’informer
La majorité de la population croit à tort et à travers que l’obésité résulte de la paresse et d’une mauvaise nutrition. D’ailleurs, beaucoup ne prennent même pas conscience qu’il s’agit d’une maladie chronique. Pourtant, derrière un IMC anormal se cachent les gènes héréditaires, les antécédents médicaux, les problèmes hormonaux ainsi que certains médicaments. Sans oublier les autres facteurs non cités ici. C’est dire à quel point l’embonpoint est mal connu du public. Même les médecins prennent fausse route à ce sujet. Aussi, faire face à la grossophobie passe inévitablement par une bonne information de la population. Chaque personne devrait approfondir ses connaissances sur la question avant de juger les patients. Parce que oui, se moquer d’eux revient à humilier des individus malades.
Faire face à la phobie des gros signifie donc collecter les bonnes informations et les communiquer aux autres. C’est-à-dire souligner le fait qu’« être obèse n’est pas uniquement une question de gourmandise ou de fainéantise ». Cette communication part d’abord des médias qui détiennent le pouvoir d’éclairer la masse en peu de temps. D’autant plus qu’ils jouissent d’une grande visibilité. Puis des organismes qui apportent spécifiquement leur soutien aux personnes avec une surcharge pondérale. Finalement, cela dépend de l’initiative de chacun à transmettre les bons renseignements et à éduquer les autres.
Combattre la grossophobie : se mettre à la place de l’autre
La phobie des gros résulte des stéréotypes et des préjugés portés à leur égard. L’idée se véhicule facilement à travers les générations à cause de ce que l’on montre dans les médias. Toutefois, les mentalités peuvent changer. Au lieu de juger les autres, tout le monde devrait d’abord essayer de comprendre ce que cela fait d’être constamment humilié parce que l’on est en surpoids.
Pour résumer, à l’instar des autres formes de racisme, la grossophobie est née des stéréotypes et des clichés. En conséquence, pour en finir avec cette phobie des gros, il n’y a qu’une seule solution : se détacher progressivement et définitivement de ces derniers. Vaincre cette forme de discrimination implique donc une action sur tous les plans. Aussi bien dans la vie quotidienne, le milieu médical, les médias que le monde professionnel. Il s’agit d’un travail de longue haleine qui part de l’effort de tout un chacun. De fait, ne pas rire aux blagues des personnes grossophobes signifie déjà participer à la lutte contre cette forme de discrimination. Quoi qu’il en soit, les personnes corpulentes doivent toujours se rappeler que le plus important est de se sentir bien dans leur peau. Les préjugés émis par la société ne les définissent en aucun cas.
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